Édito
Dans un contexte économique difficile, l’équilibre - déjà extrêmement fragile - du festival, est menacé.
Composer avec les enjeux artistiques, budgétaires, techniques, urbanistiques et politiques est au cœur de nos métiers mais devient chaque année plus délicat. Malgré l’engagement de nos partenaires, les moyens globaux restent insuffisants pour ce festival UNIQUE, gratuit, exigeant, novateur et ouvert à tous·tes, aux portes de Toulouse.
Oui, cela coûte de l’argent, ne dure que trois jours et ne plaît pas forcément à tout le monde. Mais nous serons toujours convaincu·e·s qu’à travers des initiatives comme celles-ci, ce sont de véritables CHOIX DE SOCIÉTÉ qui s’expriment et c’est pourquoi nous devons les défendre et les préserver urgemment.
Combien d’habitant·e·s attendent ces trois jours pour y participer d’une manière ou d’une autre ? Et combien en gardent des souvenirs à vie ? N’a-t-on pas le devoir collectif de montrer des EXEMPLES POSITIFS de moments de rencontres, de joie, de réflexion, partagés par une grande diversité de personnes, dans un monde où l’enrichissement matériel et le refus du partage et de l’autre tendent à devenir la règle ?
Alors, on persiste, même s’il a fallu réduire la voilure, pour ne pas arrêter après 38 ans et parce que nous espérons pouvoir faire perdurer, avec nos partenaires - anciens et nouveaux - espérons-le, ce véritable joyau qu’est ce rendez-vous PUBLIC.
On s’excuse si l’affluence complique l’accès aux spectacles.
On s’excuse également fort auprès des équipes que nous avons dû déprogrammer.
On remercie nos partenaires et les 300 organisateur·ice·s (salarié·e·s et bénévoles).
Et on continue tant qu’on le peut.
Pour vous, avec vous, grâce à vous.
Bon 38e Festival de rue de Ramonville à toutes et à tous !
L’équipe d’ARTO